Une femme, ministre de la culture en Egypte !

Publié le par Jo

Une femme, ministre de la culture en Egypte !

 

LE FIGARO

Publié le 15/07/2013 à 19:26

 

Une femme, l'ancienne directrice de l'opéra du Caire Ines Abdel Dayem, limogée par le gouvernement de l'ex-président islamiste Mohammed Morsi, a été nommée aujourd'hui ministre de la Culture du nouveau gouvernement égyptien.

Son éviction en mai dernier, et un appel d'un parlementaire islamiste à l'interdiction de la danse, avaient provoqué la colère du monde de la culture en Egypte. Un sit-in avait eu lieu pendant des semaines au ministère.

Flutiste réputée formée en France, Ines Abedel Dayem a annoncé lundi qu'elle avait accepté la proposition du Premier ministre Hazem el Beblaoui, qui est en train de former un gouvernement composé dans sa grande majorité de libéraux et de techniciens.

 

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  Morsi rattrapé par la justice

 EL WATAN le 15.07.2013 / 10h00

Rien n’indique que les choses se calment en Egypte. Le nouveau régime issu du coup d’Etat est loin d’être impressionné par les démonstrations de force quotidiennes des partisans de Morsi. Les observateurs s’attendaient à une approche plutôt conciliante de la part des militaires en direction des Frères pour faire baisser les tensions. Or, c’est l’exact contraire qu’on observe sur le terrain via les mesures qui sont prises. Ainsi, la justice égyptienne a interrogé hier le président déchu Mohamed Morsi sur les circonstances de son évasion de prison, début 2011, pendant la révolte contre Hosni Moubarak, à la veille de nouvelles manifestations rivales au Caire, selon des sources judiciaires citées par l’AFP. Morsi et d’autres membres des Frères musulmans sont interrogés, dans un endroit tenu secret, sur les circonstances de leur évasion de la prison de Wadi Natroun (nord-ouest du Caire) ont-elles ajouté.

L’enquête, menée par la Sécurité intérieure, cherche en particulier à déterminer si la confrérie a bénéficié de l’aide de groupes étrangers, comme le Hezbollah libanais ou le Hamas palestinien, ont-elles précisé. Pendant ce temps l’ex-président élu reste invisible… Le nouveau pouvoir se contentant d’indiquer qu’il est en «lieu sûr» et qu’il est «traité dignement».

Morsi soumis à la question

La justice a décidé, hier également, de geler les avoirs de 14 hauts responsables islamistes, parmi lesquels Mohamed Badie, le guide suprême des Frères musulmans, ont indiqué des sources judiciaires. Cette décision, qui émane du procureur général Hicham Barakat, vise notamment neuf dirigeants des Frères musulmans, ont précisé ces sources. Elle a été prise dans le cadre de l’enquête sur plusieurs heurts sanglants, notamment ceux du 8 juillet qui ont entraîné la mort de 53 personnes au Caire, ont-elles ajouté.
Les violences du 8 juillet, survenues lors d’une manifestation pro-Morsi devant le siège de la Garde républicaine, ont été qualifiées de «massacre» par les Frères musulmans, qui ont accusé l’armée de les avoir ciblés alors qu’ils priaient. L’armée a, de son côté, assuré avoir répliqué à des «terroristes».

L’organisation Human Rights Watch (HRW) a tout de même critiqué l’enquête menée jusqu’à présent, soulignant qu’elle devait aussi déterminer les responsabilités parmi les forces de l’ordre. HRW a déclaré n’avoir trouvé «aucune preuve» d’attaque du siège de la Garde républicaine, comme l’avance l’armée, et a estimé au contraire que les manifestants priaient «dans le calme» quand les tirs ont débuté.

Les militaires gardent la main

Les pro-Morsi, qui ne désespèrent pas de revoir leur «frère» à la tête de l’Egypte, prévoient de nouveaux rassemblements «pacifiques» au Caire. Ils continuent d’occuper l’esplanade devant la mosquée Rabaa Al Adawiya, dans le quartier de Nasr City, depuis le reversement de Morsi. De leur côté, les foules de Tamarrod, qui ont béni le coup d’Etat, vont descendre, elles aussi, sur la place Tahrir et devant le palais présidentiel pour des revendications diamétralement opposées. C’est dans ce climat vicié que le Premier ministre, Hazem Beblawi, tente de boucler la liste de son cabinet qui aura la lourde charge de piloter la transition, avec comme point d’orgue la tenue des législatives et de la présidentielle.

On est presque sûr que le portefeuille stratégique de la Défense restera aux mains du général Abdelfattah Al Sissi, nouvel homme fort du pays. De même que le portefeuille des Affaires étrangères a été confié à l’ancien ambassadeur d’Egypte aux Etats-Unis, Nabil Fahmi ; la nomination de ce diplomate resté en poste à Washington de 1999 jusqu’à 2008 vise sans doute à s’assurer le soutien des Etats-Unis dans cette période de transition. Il est aussi un gage de collaboration avec Washington sur les dossiers chauds de la géopolitique du Moyen-Orient.

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Publié dans EGYPTE

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